Contrairement à ce que l’on pourrait penser, en matière d’allergies, bébé et chat font très bon ménage! C’est en tout cas ce que révèlent les résultats de surprenantes études menées aux Etats-Unis. En quoi l’adoption d’un animal à poils, comme les chats par exemple, peut-elle prévenir le développement d’allergie chez le nouveau-né ? On fait le point.
L’influence des animaux durant les premières années de l’enfant
L’expérimentation des chercheurs américains réalisée entre 1987 et 1989 à Détroit visait à mesurer l’influence que peut avoir la présence d’animaux domestiques (chien ou chat notamment) dans un foyer, sur le développement d’allergies aux poils chez l’enfant et plus généralement, sur le fait de développer ou non en grandissant des risques d’allergies.
Les résultats de cette étude sont surprenants! Parmi les 474 enfants suivis pendant les recherches, ceux élevés en présence de deux ou plusieurs animaux avaient deux fois moins de risque de développer des allergies communes. Une autre récente étude menée par l’Université d’Alberta a confirmé cette hypothèse et a même démontré que la présence d’un animal au sein du foyer diminuait les risques d’obésité chez les enfants.
Mettre en contact l’enfant dès son plus jeune âge avec un animal et notamment aux bactéries que l’on retrouve chez les animaux, permettrait au nouveaux-nés de développer une meilleure immunité, ce qui participerait à diminuer les risques d’allergies infantiles.
Comment est-ce possible ? L’étude de l’université d’Alberta a prouvé que les enfants vivant avec des animaux à poils chez eux (que ce soit un chat persan, un siamois, un labrador, un teckel, etc.) durant les 3 premiers mois de leur vie, avaient un taux 2 fois plus élevés de certaines bactéries intestinales que l’on retrouvent chez nos compagnons à quatre pattes. La présence de ces bactéries intestinales, permettraient de diminuer fortement les risques d’allergies.
Ainsi exposer un bébé dès la naissance à un chat Main Coon à poils longs par exemple, contribuerait à réduire de moitié le risque d’allergie par rapport à un enfant élevé dans un foyer sans animal. La présence d’un chat permettrait par ailleurs de favoriser le développement d’une réponse immunitaire contre l’asthme.
L’allergie aux animaux en quelques chiffres
Les animaux domestiques sont présents en France dans plus d’un foyer sur deux et seraient environ 42 millions. Près de 3% de la population française présente une allergie aux animaux domestiques, principalement aux poils de chats.
Un chiffre en augmentation malgré l’adoption de chatons dans de nombreux foyers. Néanmoins, des solutions de traitements efficaces permettent aujourd’hui de vivre avec son animal de compagnie totalement libéré des symptômes allergiques. Parlez-en à votre médecin !